presse & parution

Double page,
Catherine Benas
 Else Thalemann,Cendrars-Léger




Un collage de la série "L'or entre les jambes" 2010




FIGARO

à propos de l'exposition "Elle revient au galop"





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Article dans TK 21 la revue
https://www.tk-21.com/Dancing

Un texte à propos de mon exposition DANCING, qui parle du dessin et de la danse.

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Alain Bouaziz 


https://www.alainbouaziz.com/Alain_Bouaziz_Considerations_sur_certaines_productions.P/b45807a/Voyages-en-deux-temps-et-deux-mouvements-imaginaires-bien-styles-



Voyages en deux temps et deux mouvements imaginaires bien stylés.
Article publié le 04/04/2023

Deux autres pratiques d’aventures visuelles en peinture.

André Guenoun et le mouvant fluidifié des images, galerie des éditions Caractère
    Les encres multicolores d’André Guenoun étendent leurs coulures et s’entremêlent en suggérant des mondes aussi réels qu’imaginaires de visions infinies. Les étapes et les mélanges improvisés aidant, des effets de matières apparaissent ou émergent en même temps que les couches deviennent évanescentes, réduisant le temps à l’apparente lenteur du peintre accomplissant son projet au dépourvu d’un support dont la surface, instillée au hasard des progressions, devient erratique.
    Visage et tête aux contours brumeux, ou vallée et plage de couleurs associées à des torrents d’images informelles livrées à la subjectivité du regardeur, un paysage ou un animal fantastique, tous surgissent sans prévenir. A d’autres moments, André Guenoun s’étant attelé à assembler fortuitement plusieurs encres diversement contrastées ou regroupées dans des compositions aussi fluides qu’étrangement pavées en mosaïque, le rêve s’élargit, hallucinant d’âmes en nuages et ciels ou territoires et contrées lointaines. Et si par rémanence on peut songer à Odilon Redon ou Max Ernst, c’est bien que l’artiste lui-même y ayant probablement puisé dans les mélanges de ses nuits a perçu des potentialités dans le hasard des formes et des couleurs surgissant en un certain désordre parfois préféré.
    Rien n’est laissé au hasard dans cette pratique qui entend échafauder et entremêler sans contrainte ni règle la rationalité avec l’apparence : l’air qu’a la peinture d’être recherchée et celui d’avoir été accidentelle, le  fait d’avoir été préparée et l’illusion sans paradoxe de l’avoir été aussi peu que possible. Les peintures d’André Guenoun réfutent toute focalisation et le moindre cadre, les tableaux sont en conséquence conçus dans un débordement en même temps qu’ils doivent être concentrés sur ce qui se produit. On entrevoit l’artiste attentionné aux flux qu’il impose à son travail en train et captif des instants qu’il peut juger intéressants ; on le devine relâchant son action et on le surprend conduire sa bascule dans une vision disruptive.
    Reste pour le peintre à préférer qu’à un certain stade de leurs accomplissements, les encres colorées deviennent une matière liquide en fusion tout en devenant aussi le substantif d’un rêve, ou encore feignent de n’être qu’un véhicule esthétique. André Guenoun a la finesse de conceptualiser l‘improbable pour le rendre possible, la conviction qu‘on peut définir le  beau par l’idée d’une création mêlée d’efficiences multiples et hypothétiques, mais à ses yeux aussi intéressante que belle.

 

Les reflets dans l’ombre de Catherine Benas à La Ruche
    Catherine Benas dit de ses peintures en noir et blanc et la plupart du temps abstraites qu’elles sont inspirées de la photographie argentique. Premier paradoxe, alors que la photographie évoque par nature des images figuratives, les peintures sur lesquelles l’artiste adosse sa créativité visuelle semblent devoir tenir à distance tout rapport direct avec la réalité. Second paradoxe, sur les murs, la dispersion pointilliste des œuvres semble par ailleurs avoir été conçue pour remémorer symboliquement un touché technique, de sorte que l’ensemble des peintures intitulé « Microscopie » résonne poïétiquement avec l’in situ de son installation imaginaire. L’art de Catherine Benas consiste t-il à sublimer des effets sensibles des tirages photographiques pour instiller de près comme de loin des traversées et des divagations entre les aperçus retenus par la chambre claire ? L’esthétique plastique et le style des œuvres, bien que chaque fois affirmés par l’artiste ont de quoi étonner et devenir étranges pour le regardeur.
     Plutôt que parler d’œuvres peintes en noir et blanc, peut-être convient-il d’évoquer des ambiances nocturnes où la peinture d’une silhouette exprimée par une lueur surprend. La révélation atmosphérique des motifs à la fois luminescents et aussi irréels qu’un peu surnaturels perce chaque fois dans un clair-obscur rappelant par rémanence quelques scénarisations remarquables de l’esthétique ténébriste où la pénombre assourdissante du noir reprise de toile en toile sert d’index pour impressionner, différer ou repousser des images. Contenues par leur imposante nuit et le théâtre un rien fantomatique des compositions, les peintures entremêlent à cette fin des masses opaques où des détails défient le perceptible en même temps que la surface ombrée des toiles sourd partout comme un reflet inversé du regard. In fine, les motifs paraissent tantôt se dématérialiser et tantôt devenir phénoménologiques. Dans ses assour-dissements, l’avancée du travail plastique apparente la recherche visuelle à celles empiriquement prisées par les peintres romantiques pour les contes oniriques, les incarnations singulières voire leurs propensions à initier des hallucinations réelles. Toutes choses égales, l’artiste cheminant entre impénétrabilités supposées et pénombres de théâtre fait de l’obscurité une lumière. Chaque motif symboliquement fantasmé comme une apparition défie la petite taille des tableaux enténébrés comme des micro-mondes intérieurs. 
     Il faut pour ces raisons s’attarder et en même  temps bien regarder chaque œuvre de près comme de loin, laisser filer les focales ou abandonner les points de fuite uniques. Il faut s’y laisser absorber, tenir leur sobriété à rebours de la simplicité formelle. Aux dires de Catherine Benas, les peintures doivent d’abord être apparentées à des sortes d’univers invisibles à l’œil nu, un rien secrets et résistants à la lumière physique… on songe aux propos sur la peinture de Caspard David Friedrich. Peinte selon la technique du all over, chaque composition déborde de ses limites, rejoue et désincarne l’espace de son support, ou suggére des étendues incommensurables en même temps qu’un présent vérifiable grâce aux codes plastiques mobilisés. L’attention aux œuvres se pose sur leurs surfaces où les représentations deviennent aussi ponctuelles qu’incertaines et vaguement provisoires, voire purement spéculatives à cause de leur abstraction formelle. 
      Faut-il étudier la possibilité que Catherine Benas lie l’art de peindre à une rencontre à la fois métaphysique ou transcendantale avec la peinture? Ou entendre que sa pratique devenue indistinctement réaliste et non figurative intègre des marges impos-sibles à déterminer ? Bien qu’elle souhaite étrangement opposer l’indéterminé avec ce qui est ou paraît lumineux, l’artiste, préférant initier des visions oniriques plutôt que d’illustrer un propos, semble de toute façon ne vouloir privilégier ou ne méprendre aucun cheminement. Sur le mur, les peintures de Catherine Benas instaurent de toutes manières d’immenses microcosmes. Leurs multiples traversées formelles et imaginaires avec la photographie argentique font la part belle à l’éventualité que le travail artistique puisse, en passant, s’apparenter à une introspection méditative sur l’art singulier de toucher la peinture. 







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©catherine benas
Paysages d'intérieurs, Galerie Perrotin, Paris
2020 :Siblings, galerie Perrotin, Séoul
The Pull of the Sun, Night Gallery, Los Angeles
2019 :Portraits, Paysages d'intérieurs, Galerie Perrotin, Paris7
2020 :
Siblings, galerie Perrotin, Séoul
The Pull of the Sun, Night Gallery, Los Angeles
2019 :
Portraits, galerie Almine Rech, Londres8
HAB Galerie, Nantes
2018 : I am Crying Because you are not Crying9, château de Boisgeloup, Gisors ; galerie Almine Rech, Paris
2017 :
The Dance of Icarus, Yuz Museum, Shanghai
Claire Tabouret + Cash for Gold like Smoke for Mirrors and Land for Sea, Friche Belle de Mai, Marseille
Neptune, Le Creux de l'enfer, Thiers
One day I broke a mirror, Villa Medicis, Rome
Eclipse, Night gallery, Los Angeles
2016 :
Battlegrounds, galerie Bugada & Cargnel, Paris
Sparking ghosts, Museo Pietro Canonica, Rome
Because of You, SADE gallery, Los Angeles
2015 :
Duel au soleil, Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées, Ibos
Les Débutantes6,10, galerie Bugada & Cargnel, Paris
2014 : Le Regard, dedans dehors, Chapelle de la Visitation, Thonon-les-Bains
2013 :
Prosopon, galerie Isabelle Gounod, Paris
Les Insoumis, galerie du Jour - agnès b., Paris, Londres
HAB Galerie, Nantes
2018 : I am Crying Because you are not Crying, château de Boisgeloup, Gisors ; galerie Almine Rech, Paris
2017 :The Dance of Icarus, Yuz Museum, Shanghai
Claire Tabouret + Cash for Gold like Smoke for Mirrors and Land for Sea, Friche Belle de Mai, Marseille
Neptune, Le Creux de l'enfer, Thiers
One day I broke a mirror, Villa Medicis, Rome
Eclipse, Night gallery, Los Angeles 2016 :
Battlegrounds, galerie Bugada & Cargnel, Paris Sparking ghosts, Museo Pietro Canonica, Rome Because of You, SADE gallery, Los Angeles 2015 : Duel au soleil, Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées, Ibos Les Débutantes, galerie Bugada & Cargnel, Paris 2014 : Le Regard, dedans dehors, Chapelle de la Visitation, Thonon-les-Bains 2013 :Prosopon, galerie Isabelle Gounod, Paris Les Insoumis, galerie du Jour - agnès b., Paris